Elle savourait ce printemps naissant,

Il arrivait, il était là, elle l'avait tellement espéré, rêvé,

Il s'installait tout doucement, renouvelait la nature,

Tous ses sens alors étaient en éveil,

Le vent était devenu tout à coup plus doux,

il lui caressait tendrement le visage,

faisait frémir les feuilles des arbres,

effleurait délicatement sa bouche,

s'engouffrait dans ses cheveux défaits,

soulevait doucement sa jupe légère,

la faisait virevoleter.

Impudique, se glissait entre ses jambes,

Ce vent si doux et léger qui

léchait délicieusement son corps tout entier offert,

Elle aimait ces odeurs fleuries, et toutes ces couleurs, cette nature enchanteresse,

l'enivrait, elle sentait son souffle chaud,

Elle revivait après ce long hiver, qui l'avait engourdie,

Tout son corps vibrait,

Et le vent, dans les branches, lui murmurait dans,

sa langue douce et chaude,

Une langue inconnue, mais qu'elle comprenait instinctivement, pourtant,

qui la ravissait toute entière,

Dans un doux chuchotement, il lui chantait l'hymne de la vie,

faisait monter en elle un désir urgent,

de vivre intensément, de profiter de l'instant présent,

Alors, elle s'allongea,

dans l'herbe humide, et fraîche,

Et se laissa aller sous la caresse délicieuse

de l'herbe folle,

qui frôlait ses cuisses frémissantes,

Elle ferma les yeux,

plongeant dans

un sommeil profond qui allait l'emmener dans

des endroits inconnus et pourtant intimes,

où ses rêves les plus fous se réaliseraient,

Elle goûtait, tout simplement, pour la première fois, au plaisir

simple de s'endormir dans l'herbe tendre,

sentant la chaleur d'abord douce, puis brûlante,

du soleil sur sa peau,

qui l'envahissait totalement,

elle ne semblait plus faire qu'un avec la nature,

Elle sentait ses moindres mouvements, au plus profond de son être,

Elle était la terre, le vent,

Il s'insinuait en elle,

Elle était le soleil, l'arbre,

Elle devinait sa sève, qui coulait en elle maintenant,

Elle était la vie à l'état pur,

Intense sensation, jouissance extrême,

Que de se sentir enfin vivante,

En communion parfaite avec lui.....

Avec le Printemps de ses quinze ans.....

Par un matin d'été,
Petit bouton de rose,
Sous une fine rosée,
Pour vous, au jour, s'expose,

Tendrement réchauffé,
Par un soleil timide,
Se laisse caresser,
Par un vent intrépide,

Dans un jardin d'Eden,
Aux sentiers interdits,
Il devient une reine,
Sous vos yeux attendris,

Il s'ouvre sans pudeur,
Vous offre son éclat,
Explose ses couleurs,
Sous vos doigts délicats,

Il s'épanouit, se rend,
Et se déploie, radieux
Sous un soleil pressant,
Se donne à vous, Monsieur...

Et, en cet instant charmant,
La terre, soudain émue,
Reçoit des cieux ardents,
La pluie tant attendue...

Au pied d'un bel arbre , je me suis agenouillée,

Au creux de mes mains , un tendre oiseau s'est blotti,

Je l'ai bercé , doucement caressé , chéri,

Soudain , à la douce sensation de l'herbe mouillée,

S'est mêlée l'envie de goûter au fruit gourmand,

Que me tendait mon bel arbre , soudain frissonnant,

A ma bouche avide , j'ai porté l'offrande sacrée,

L'oiseau fier s'est dressé ,  envolé vers les cieux,

Déposant sur mes lèvres , un baiser délicieux,

Au pied d'un bel arbre , Je me suis agenouillée

Que ma peau effleurée par ta tendresse légère

Comme une eau troublée par la caresse de l'air

Connaisse les frissons qui font vibrer la chair,

Qui naissent à l'horizon et déchaînent les mers,

Posté par Lucina à 12:56 - Commentaires [0] - Rétroliens [0] - Permalien [#]